C’est par une belle matinée, un peu froide, que deux Gillonnois participaient au brevet de 200 km au départ de Grenoble.
Sur place, 77 participants courageux pour se lancer dans l’aventure, Jean-Philippe l’organisateur remettait à chacun sa carte de route et une boisson chaude.
Une première vague démarre à 7 h, puis nous (Patrick Robin Brosse et Maurice Carrier) 15mn plus tard dans le deuxième départ.
Nous longeons l’Isère par la piste cyclable, la brume émerge de son lit et nous enveloppe de son manteau dans le frimas de cette fin d’hiver. Alors que personnellement, je serais si bien au fond de mon lit, dans la douceur de ma couette, mais quelle idée de pédaler en ce début de matinée.
Nous arrivons au Port de St Gervais et quittons la piste cyclable. Nous attaquons les premiers reliefs chahutés qui vont nous réchauffer et nous conduire jusqu’à Varacieux en passant par Vinay. Nous grimpons doucement, mon objectif étant de prendre soin de mon dos. Nous atteignons le point culminant de ce brevet : le col de l’Etoile pour rejoindre Roybon, un pointage dans cette ville à la boulangerie au pied de la statue de la liberté. Nous voilà repartis pour la suite du périple : direction Montrigaud. La route s’élève en pente douce après Roybon. Une fois cette difficulté franchie, nous pouvons rouler à allure soutenue. Nous traversons Crépol avant d’atteindre St Donat. Jusque-là tout va bien et nouveau pointage, nous changeons de cap, direction plein nord pour rejoindre Châteauneuf de Galaure, qui va devenir Châteauneuf de Galère. En effet, le vent froid du nord va perturber notre progression et entamer nos forces vives. Nous allons laisser beaucoup d’énergie, surtout Patrick qui fait l’essentiel du travail. Moi, je me contente de suivre et de m’abriter. Nous serons à mi-parcours à Châteauneuf. Je m’économise au maximum, je n’ai pas beaucoup roulé avant ce périple qui va me permettre de doubler mes kilomètres.
La pente est sévère dans la traversée de la ville, j’apprécie le triple plateau et le 27 à l’arrière pour passer cette difficulté. Nous retrouvons le vent de face dès que nous arrivons au sommet. Mais St Sorlin-en-Valloire se profile à l’horizon et nous allons changer de direction. Malgré le fait que nous soyons de bonnes poires, nous avons beau presser le peu de jus qui nous reste, nous trouvons peu d’eau de vie et d’énergie. Avec difficultés nous nous élevons jusqu’à Moras, cité de la Pomme et de la Poire. Au pied de l’église de Lens Lestang, une halte est nécessaire pour retrouver la foi dans le vélo pour continuer de pédaler. Assis sur le banc nous regardons passer nos collègues cyclos, ils ne sont pas plus vaillants que nous.
Il faut repartir et rejoindre Lentiol ce qui se fait à faible allure, puis Thodure et St Siméon. Je pense qu’à partir de là, nous devrions aller au bout, il ne reste plus que le Col de Toutes Aures à passer.
Patrick est un peu moins bien depuis un petit moment. Il paye son investissement des premières heures et du vent de face subi entre St Donat et St Sorlin. Une crevaison à St Etienne, lui donne l’envie de mettre le clignotant du côté de la maison. Heureusement la clef de sa maison est dans la voiture à Grenoble, ce qui l’incite à continuer. Après avoir réparé, nous reprenons la route pour franchir la dernière difficulté de la journée. Pendant cet arrêt technique nous avons vu passer nos amis du Grand-Lemps, je les pensais devant nous. La montée du col est une course de lenteur, le compteur restant le plus souvent bloqué à dix km/h, mais peu importe la vitesse l’objectif est d’arriver. Nous avons largement le temps pour terminer dans les délais.
Le col franchi, il nous reste encore 60km à parcourir pour rejoindre Grenoble. Nous passons Vinay et rejoignons la piste cyclable à St Gervais. Cette belle piste, longue de 35 km pour rejoindre Grenoble est agréable mais monotone. C’est un véritable défi quand, en fin de parcours, complètement « cuits », il faut continuer de pédaler avec l’impression de ne pas avancer et de ne jamais arriver.
Bref le challenge est mené à bon port et nous arrivons à Grenoble, heureux de cette belle journée et ravis de terminer ce BRM, qui avec un peu d’adaptation et d’imagination donne Brosse Robin Maurice, ou dans l’ordre des participants Robin Brosse et Maurice.
En espérant pour le 200km du club et le 300 du 30 mars une plus grande participation des amateurs de grande distance.
Le rédacteur Maurice Carrier.
Informations de l’organisateur