Les 200km de Gillonnay

ma mobylette s’appelle René !

Nous avions convié ce dimanche matin tous les volontaires de grande et de moins grande distance pour faire une partie ou la totalité de la reconnaissance du futur BRM de 2015. En effet, le club va organiser ces brevets pour le Paris Brest Paris.

Mon inquiétude était grande ce matin, avant d’arriver sur la place du village. Allions nous être nombreux? Tel était mon interrogation matinale en descendant le coteau à vélo. En arrivant sur la place un peu avant 7h, deux cyclo matinaux m’attendaient. Cela me fit chaud au cœur, je n’allais pas être seul dans cette aventure. Maurice Liguori et Yves Bonneton étaient prêt à tenter l’aventure. Il faut dire aussi, que le temps s’était mis de la partie. Une belle journée s’annonçait. J’avais aussi fixé un rendez-vous à la Côte. Certain, n’avait pas besoin de passer par Gillonnay. Nous partîmes de la place, le cœur léger et le coup de pédale déterminé pour la Côte.  Aux six routes, deux cyclo étaient présents, Christophe Nicolas et René Charroud. Gégé un moment décidé avait déclaré forfait suite à une soirée bien arrosée.

Nous allions nous retrouver le club des cinq pour cette aventure cyclopédique.

La montée des platanes, se fait tranquillement en ce début de matinée. Il ne fait pas froid, et la  route 518 nous emmène à St Jean de Bournay. Cette partie est assez roulante malgré un col à franchir qui sera notre premier coût de Semons. Nous enchaînons la suite du parcours par  Artas et Roche. Dans ce village, il ne faut pas  se tromper et garder la direction de Bonnefamille (c’est tout droit). La route est sympa, sans difficulté et nous arrivons à St Quentin Fallavier. Là en face de la gare, il faut prendre centre ville et garder la direction de la Verpillère. Nous avons bien roulé depuis ce matin, cette ville sera le premier pointage lors du futur BRM.  Nous continuons notre route en passant Chamagnieu puis direction Crémieu où nous espérons prendre un café bien (crémieu). A l’arrivée dans cette ville, il y en a un qui se dégonfle, va-t-il rentrer au plus court ?

Mais non ce n’est que le pneu avant qui manque d’air et s’affaisse. Nous avons de la chance, ce n’est pas la roue d’un fonctionnaire qui fuit devant le nombre de km restant à parcourir.

C’est heureusement un spécialiste de la mécanique, (souvenez-vous du montage des poignées de freins) ce qui va nous permettre de ne pas perdre de temps. Les halles de Crémieu l’abritent pour cette réparation vite faite et bien faite (enfin c’est ce que nous pensions !). Pendant  ce temps, nous prenons cafés et croissants en terrasse. La réparation terminée, nous repartons, mais nous n’allons pas aller très loin. En effet, après deux cent mètres nous entendons un étrange sifflement. Les reptiles seraient ils de sortie aux premiers rayons de soleil ?  Mais non, c’est la chambre à air qui prend la tangente, car justement elle manque d’air. Vous m’avez pincée et bien maintenant, il faut recommencer.

Après Cremieu, une petite montée avec sur notre droite un étang et un château  qui précède notre arrivée à St Jullien. Nous sommes sur un plateau pas de difficulté et personne n’est Charrette pour traverser ce village. Nous arrivons à Montalieu-Vercieu, cette ville fera l’objet d’un pointage dans le futur BRM. Elle se trouve presque à la moitié du parcours. Nous rejoignons le Rhône au pont de Briord.  Emportés par notre élan,  nous oublions de tourner  tout de suite à droite après le pont. Ceci nous permet de faire un peu les touristes dans les petites rues de cette bourgade.

Nous longeons le Rhône, et nous laissons Lhuis qui ne fait pas partie de notre équipe. Nous traversons le port de Groslée, avant de nous arrêter sous les cascades de Glandieu pour la photo souvenir. Nous ne sommes pas aidés, car c’est un fonctionnaire qui essaye de prendre une photo avec son téléphone. Bref après un bon moment, il arrive à trouver le fonctionnement. Mais elles sont toujours sur le téléphone si vous voulez les voir. Il faut faire demi-tour et revenir un peu sur nos pas, car nous avons laissé le parcours en amont. Nous attaquons la montée  pour passer au-dessus de la cascade et gardons la direction Belley voiture. Cette petite difficulté franchis, la suite et assez roulante pour arriver à Belley. Nous allons nous restaurer sur la place centrale de cette ville. Nous sortons nos casse-croûte des sacoches et nous nous installons au soleil. Nous prenons nos cafés en terrasse et avons du mal à repartir. Cette ville fera également partie d’un pointage lors du BRM. Pour aller sur Yenne, pour la suite du parcours nous gardons la direction Chambéry. Nous traversons le défilé de Chatel avant d’arriver à Yenne. A partir de cette ville, c’est un faux plat montant par une route tranquille, elle va nous conduire à Novalaise. Là aussi un pointage devra s’effectuer pour le futur BRM. Nous nous arrêtons pour nous désaltérer et faire le plein des gourdes. Nous longeons le lac d’Aiguebelette, ce qui donne des fourmis dans les jambes à certains qui accélèrent. Nous traversons La Bridoire et St Beron et quittons la Savoie. Nous rentrons en Isére par St Albin de Vaulserre, St Buël et St Geoire en Valdaine. La route en faux plat montant, ajouter à la distance parcourue commence à se faire sentir, mais l’arrivée est proche. Chirens traversée, il ne reste plus que la montée des forges de Bonpertuis pour arriver à Apprieu.  Le vent devient plus fort et c’est avec joie et plaisir que nous arrivons au Grand Lemps, où nous prenons une bière bien appréciée. Gillonnay devient maintenant  plus qu’une formalité et la boucle est bouclée et le 200 terminé.

Si sur le parcours, il n’y a pas de difficulté majeure, l’ensemble fait quand même 1900m de dénivelé pour 215km. Mais ça reste une journée physique, mais sympa, avec une bonne équipe et un temps idéal pour faire du vélo.

Merci à tous pour cette belle journée partagée.

PS : Ma mobylette s’appelle René.

J’ai la chance sur les grandes distances de pouvoir souvent compter sur ma mobylette. En effet : dans mes sorties,  j’apprécie chaque fois sa présence, elle m’abrite du vent, elle s’adapte, ralentit ou accélère à la voix et jamais elle ne me laisse en rade. C’est du solide, du rustique de la fiabilité. Ce n’est pas une pétrolette fluette pour faire de l’esbroufe ou pour faire 30km à fond puis péter les boulons.

Non, moi ma mobylette, c’est du costaud, du robuste, du hors norme. Elle est équipé d’un  gros moulin, ce n’est pas un moteur à essence, c’est plutôt un moteur diesel. Je crois même que parfois, il tourne au rouge, mais le blanc de lui fait pas peur. Il entraine deux pistons qui une fois en route emmène des braquets impressionnant, et lui donne une puissance extraordinaire. N’essayer pas de suivre ma mobylette, elle peut si elle veut vous laisser sur place à chaque instant.  Elle est capable de rouler aussi vite quel que soit le terrain ou la pente. Mais elle s’adapte  pour que vous soyez toujours bien protéger et quel que  soit votre pratique, elle vous ramènera toujours à bon port. Derrière son air boudeur  et baroudeur, elle cache un gros cœur plein de douceur de gentillesse et de délicatesse. Enfin, il ne faut pas non plus lui monter sur les pieds car sa réaction pourrait vous foudroyer.

Moi, j’ai vraiment de la chance de l’avoir pour m’accompagner sur ces grandes randonnées.

Merci ami René.

Maurice Carrier