24-26 JUILLET 2015 Mézenc

Il était une fois un petit ardéchois qui à force de conviction et d’entêtement finissait toujours par faire emporter ses idées pour convaincre ses amis que le seul pays digne d’Honneur et de Respectabilité c’était bien l’Ardèche de son enfance. Non seulement il y croyait fort mais il a su gagner l’adhésion de sa chère épouse à lui toute dévouée pour qu’elle l’aide à mettre sur pied une nouvelle grande expédition 2015 et la conquête du Grand Mézenc. Comme toujours tout était réglé sur mesure et la réunion de préparation de l’expédition fut surtout une amicale rencontre pour valider toutes les options soigneusement préparées par notre organisateur qui avec son assistante avait déjà fait le voyage de reconnaissance.

Je suis chargé de rapporter quelques anecdotes qui rendirent ce séjour très plaisant. Tout d’abord approche familiale en minibus jusqu’à Charnas. Un abondant petit déjeuner nous permit de préparer les vélos, les corps et les esprits, tout cela grâce à Mamzelle Agnès qu’Yves avait bien prévenue.

Et nous voilà 6 hommes en route sur les bicyclettes, et 3 dames en voiture pour une visite guidée de Boulieu qui vaut le détour.

Le programme proposait un parcours différent de la dernière aventure en 2011 , en voici un petit aperçu : Charnas, St Jacques d’Atissieu, St Julien Molin Molette, Col du Banchet (678m), Bourg Argental, Burdignes (872m), Vanosc (D570), Col de la Charousse (1193m), Clavas (D184), Les Seytoux, St Julien Molhesabate (1008m), Saint Bonnet le Froid, St André en Vivarais, Devesset (1120m) que nous avons atteint vers 13h55 pour manger …les repas étaient de côté heureusement. Il avait fait tellement beau que nous avons admiré les paysages, pris notre temps dans les montées et enfin pesté sur plusieurs kilomètres pour une route en pleine réfection avec une technique que nous ne connaissions pas mais qui avait le suprême avantage de freiner les vélos quoique nous fassions, pour finir par la crevaison de Maurice. Il en a entendu notre petit Ardéchois sur le choix du parcours…et sa reconnaissance.

Enfin l’auberge a été la hauteur de nos espérances et le charme de la serveuse a même fait oublier les dernières souffrances.

Après midi nous avons eu droit à la visite extérieure de la maison d’enfance d’Yves ainsi qu’un petit passage devant son école. Emotions à l’évocation du jeune temps de notre petit Ardéchois. Ensuite reprise de la route La Berthouze, Le Chambon sur Lignon, Le Mazet St Voy, Fay sur Lignon et alors devant la fatigue accumulée et avec le souvenir de la pente de Chaudeyrolles, notre guide proposa aux plus fatigués de prendre la route par Les Estables pendant que les 3 plus courageux iraient directement à la Croix de Peccata. Quel cadeau ! des kilomètres en plus et un dénivelé total supérieur… Conclusion 20 minutes de route en plus et des plaintes de douleur et de ras le bol qu’Yves ne pouvait plus entendre puisqu’il avait pris le parti de partir devant… François n’en voyait plus la fin surtout dans la dernière côte avant la maison forestière où enfin on retrouvait les autres devant leur bière…

Alors le charme du lieu, l’accueil de François NICAISE et son équipe, sa gastronomie nous firent enfin oublier les malheurs de nos 130km du jour avant de passer une paisible nuit réparatrice.

Deuxième jour avec un petit parcours local, un départ dans le brouillard et une température fraiche de 7 degrés, Josette qui s’était jointe à nous en prenait un sérieux coup de froid qui l’a remise en voiture pour l’après midi. Les marcheuses s’étaient lancées à l’assaut du Mézenc avant de nous apporter le pique nique. Pour les cyclos, visite de l’ancienne chartreuse de Bonnefoy ou ce qu’il en reste, sans liqueur, puis direction Gerbier de Jonc pour voir La source de La Loire et tranquillement on s’achemine vers le pique nique dont j’ai oublié le nom.

Au retour prévu tranquille, on a découvert une nouvelle façon de repérer les sites, un col annoncé très gentil était effectivement très abordable, sauf qu’ici le panneau du col se trouve au pied de la côte… et quelle côte, on nous avait caché la vérité… D’ailleurs c’était bien calculé puisque même notre guide a fait une pause technique pour rendre son obole à la nature derrière les rouleaux de foin (photo de Sébastien à l’appui) et cela avant de fournir l’effort d’ascension du col que l’on venait de dépasser.

Ce n’est pas une histoire Belge mais c’est Ardéchois.

Enfin retour à l’auberge après un arrêt pour déguster la tarte aux myrtilles, mais en cessation de fabrication…On se contentera d’une bonne tisane.

Nouveau repas du soir de très bonne qualité, sans vous donner le menu je vous laisse imaginer le contenu des échanges sur la journée.

Le 3ème jour était réservé pour le retour, en direct avec 100km quand même mais surtout en

descente, sauf un petit détour par le Mas de Tence histoire de garder un souvenir de notre passage en Haute Loire, puis direct sur Annonay, en rajoutant la petite variante du col du Fayet avant l’arrivée sur Charnas pour le casse croûte du soir, mais il était 16 heures…

Après un nouveau merci à Mamzelle Agnès et une boisson finale, retour direction St Hilaire de la Côte.

 

Merci encore à Yves et Eliane pour ces 3 jours très sympathiques et presque reposants, agrémentés de quelques surprises, ce qui en fit son charme.

On doit dire que pour Maurice Liguori et Yves Bonneton c’était une pause dans leur préparation du Paris-Brest-Paris.

Les participants : Eliane et Yves Guérin,
Anne-Marie et René Perrot
Josette et François Rabatel
Sébastien Bez
Yves Bonneton
Maurice Liguori
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